Urban gardening: jardiner en ville

L’urban gardening fait référence au jardinage urbain: des jardiniers amateurs plantent alors des fleurs, des graminées et des légumes de manière non conventionnelle. Ainsi, le rêve d’avoir son propre jardin devient possible au centre-ville.

Les plantes investissent les villes

Dans les grandes villes, les grandes surfaces en friches sont plutôt rares. On trouve néanmoins fréquemment de petites surfaces dans les arrière-cours, devant les entrées de maisons, sur les toits terrasses et les balcons qui ne sont pas encore verdoyantes. C’est là que les jardiniers amateurs peuvent cultiver leur petit jardin de manière non conventionnelle.

Les projets d’urban gardening, d’urban farming ou d’urban agriculture sont encouragés dans de nombreuses villes suisses, par exemple à Fribourg, Berne et Zurich. Pour ce faire, des caisses de légumes usagées, de vieux chariots de supermarché et des sacs de jute sont transformés par les citadins en fournisseurs de fruits et légumes.

La mode de l’urban gardening est née dans les années 70 grâce aux «community gardens» de New-York, des jardins collectifs dans lesquels chaque citadin pouvait donner un coup de main s’il en avait envie. En fait, le jardinage dans les villes est beaucoup plus ancien et remonte environ à la seconde moitié du 19e siècle avec les jardins d’ouvriers, également appelés jardins familiaux ou jardins de loisirs.

Les raisons à l’origine de l’urban gardening sont très diverses

Auparavant, lorsqu’on cultivait ses légumes, c’était avant tout pour l’autosuffisance. L’approvisionnement en produits locaux est aujourd’hui encore, pour les citadins, un facteur de motivation important qui pousse à faire son propre jardin. Mais c’est plus que jamais l’expérience personnelle, l’envie de travailler avec et dans la nature, le plaisir que l’on en éprouve et le fait de voir pousser sa propre récolte qui comptent.

Finalement, la santé n’est pas en reste car généralement, en s’adonnant à l’urban gardening, on renonce également à l’utilisation de pesticides et d’herbicides. Les jardins contribuent par ailleurs à une meilleure qualité de vie dans les villes grâce à la réduction du bruit, à l’allégement des surfaces bâties ou à la fixation des particules de poussière. Ils ont en plus un caractère d’intégration car dans les quartiers, les projets d’urban gardening réunissent des voisins aux origines les plus diverses et issus de différents milieux. Ils offrent en outre un lieu de détente à la population active et par là, une alternative idéale au quotidien souvent stressant du travail.